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Un week-end à Dinard bien réussi

Pour bien commencer, Pauline, Cassiopée et Clarisse (pour l’historique voir par là) partaient le samedi sur le triathlon L de Dinard.

Un parcours vraiment sympa :

  • Natation avec sortie à l’australienne, eau à 18°C, quelques méduses mais non urticantes.
  • Deux boucles à vélo jalonnées de faux-plats bien comme il faut, avec de jolis paysage pour les cyclistes bucoliques qui regardent autre chose que leur wattmètre.
  • Quatre boucles à pied, ça peut paraître beaucoup mais au moins il y a toujours du monde pour te supporter !

Joli challenge pour elles, avec une seule expérience de tri dans les pattes, et à peine 5 mois d’entrainement.

En termes de progressivité on a vu mieux ! Mais la fougue, la jeunesse (ahhhh), l’envie, la niaque, un groupe de supporters bien dynamique qui nous a collé une ambiance digne des JO, et une préparation rondement menée leur ont permis de se mettre cette belle médaille dans la musette !

Le tout sous un joli soleil et un temps assez frais, propice aux coups de soleil sur le pif. Un vrai plaisir de les soutenir, de les voir passer et s’arracher pour venir à bout du chantier.

Au passage, je croise aussi un des Expandables du Tri, Charles himself, qui s’offre un petit plaisir en famille. Vraiment cool, je n’aurai tiré le portrait que de gens plein sourire aujourd’hui !

Le lendemain swimrun L pour Bibi. Premier swimrun, et d’emblée un format L : je n’ai pas trop de leçon à donner en matière de progressivité …

K6 : Ca y est, inscrite avec les filles !
Moi : Cool, attends y'a un swimrun le dimanche, c'est sympa ça, un swimrun, jamais fait.
Mini me : Alors 22,5km de course sur le sentier des douaniers, 5,4 km en natation, une barrière horaire aux 2/3, 14km de CàP moins de deux heures, 3,6km de nat en moins de 1h30. C'est bon ça passe large.
Moi : Inscrit sur le swimrun L !

Ma tactique de course, autant que l’on puisse parler de tactique, ma seule ambition étant de finir : partir tranquille au fond du peloton, déjà pour ne pas me prendre trop de coups dans l’eau, et pour tater un peu de l’enchaînement de sections de 700-800 m de nat avec des sections de 2-3 km de course à pied, puis pousser un peu plus à mi-parcours ou après le cut au 2/3 du parcours, soit 3h30.

Bref le negative split de folie, que je n’ai jamais réussi à tenir sur une course quelqu’en soit le format : je suis d’un optimiste assumé.

Bon faut reconnaître que ça a un peu dérapé !

Déjà je reste jusqu’au 2/3 dans des pelotons de bonnets jaunes, les compétiteurs du M. Donc pif-paf-plouf je prends et distribue généreusement des coups de plaquettes ou de pompes.

Là où je me suis vautré dans les grandes largeurs c’est avec la marée montante : gros coefficients et jolis courants, souvent de travers ou dans le nez, toujours, que j’aille vers l’ouest au début ou l’est à la fin. Un courant, quoi.

Mon sens marin m’évite des courbes-du-chien trop prononcées (d’ailleurs mieux vaut ne pas suivre les paquets de nageurs, la majorité n’a pas toujours raison, et dessine de jolies virgules jusqu’aux bouées au large), mais ne me soustrait pas au sentiment de “plus je m’approche de la bouée moins j’avance” …

A la deuxième nat je m’emberlificote à un passage de bouée, avec l’attache de mon pull-boy (le système que j’ai bricolé le matin même avec un bout trouvé dans un garage) qui s’emmêle dans le filin. Le jus me coince sous la grosse bouée rouge, ce qui me doit une petite envolée du palpitant et 10m sur le dos (entrainé par le courant, donc) pour me calmer.

Capito. Mais ça reste assez fatigant de nager en crabe, je dois rester bien concentré tout le temps sur ma trajectoire, et j’en oublie ma nage. Je suis néanmoins dans un bon rythme, ne me fait pas trop passer (remarque c’est normal, je pars du fond), impression d’avancer, ou de mieux en mieux car mon expérience avec plaquettes est limitée et il va me falloir du temps pour nager propre.

Le chrono m’indiquera qu’en fait j’ai nagé comme une caisse à outil.

Je trottine avec une bonne foulée sur un parcours superbe, avec pas mal de monotraces sur le sentier des douaniers. Je suis confort dans mon élément de trail.

Le groupe de supporters et mes triathlètes de la veille ont interrompu leur BBQ et me font une fiesta incroyable à la troisième natation, 800m que je nage comme un dauphin et dont je repars comme un missile.

J’arrive (« déjà ? ») à la barrière horaire de 3h30, sans avoir jeté un coup d’oeil à ma montre depuis le début. Un peu perdu, déjà car je sors de l’eau pour la sixième fois, perdu dans la foule des bonnets bleus qui en finissent, et aussi car il y a une division du parcours et des indications dans tous les sens.

Le Gardien Des Clés (LGDC) : Ca va ?
Moi : Oui
LGDC : Là on est à la limite du cut, tu veux continuer ou t'arrêter et être classé sur le M ?
Mini me : Le cut ? Quoi, comment, où ça ?
M : Oui oui, je continues !
LGDC : Parce que là il te reste 1/3 de la course et la marée est montante ...
M : Oui oui, super, c'est bon
LGDC : Ok allez ne lâche rien et t'as un ravitaillement juste là.

Je repars, un peu hébété quand même, voire couillon. Je croyais passer crème, mais là je suis un peu chocolat – blague de ieuv.

J’avale mon régime ravit – un coca, un bout de banane, un abricot sec – je repars perdu dans mes pensées en replaçant mon pull-boy qui glisse du dos sous le lycra, et me vautre royal dans le sable sous les yeux un peu surpris des signaleurs.

Un signaleur : Ca va ?
Mini me: Même pas mal !
Moi : Ouais.
Mon genou gauche : C'est pas vrai, quand est-ce que tu vas apprendre à marcher ?
Mini me : Ben, une course sans se crouter, c'est pas une course !

Et commence une fin de course en solitaire, car je ne verrai plus grand monde avant l’arrivée, à part un retardataire solo qui me double à pied comme une fusée, un duo qui me dépose à la septième nat (j’ai l’épaule gauche qui commence à peiner), des bénévoles qui lâchent leur poste au fur et à mesure que je passe, quelques badauds ou plagistes, le VTT qui ferme la course et la sécurité sur l’eau.

C’est une double première pour moi : je suis bon dernier sur mon premier swimrun.

Mais cela ne gâche en rien le plaisir, Vincent (si ma mémoire est bonne) est super encourageant, et je savoure en toute tranquillité mes derniers km dans l’eau (avec mes paddles d’accompagnement personnels) et sur le sentier des douaniers; le soleil est plutôt bas sur l’horizon.

Dernière sortie d’eau, encore dans les 700m à faire en remontant un bout de plage et en redescendant vers l’arche d’arrivée. Ma famille m’encourage pour ces derniers mètres, et je suis accueilli comme une star par la foule des rares personnes encore dans le coin.

… dernier finisher. Il ne me reste qu’une galette-saucisse à engloutir pour aller jusqu’au bout !

Selon ma montre (qui s’est un peu envoyé en l’air, normal car j’ai tout enregistré en mode course à pied), je me serai cogné 23km, 300m D+ et plus de 5,8 km de nat. 5h12 au total.

J’avais misé sur 5h, les courants auront eu raison de ma prévision, et je finis super content de ma course.

Clap de fin sur ce fantastique week-end.

Grégoire

2 commentaires

  1. Pietri Bacheville Laurence

    Bravo pour la performance et pour la mise en story!! Les photos sont splendides! C’est un vrai partage ! Commentaires très humoristiques et divertissants.. un peu trop humbles s’il.y avait une critique à faire…
    Vivement le prochain challenge…. Mais on peut aussi commencer par re fêter ces beaux exploits !!
    Amitiés

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